Les Anthias, Pseudanthias et associés

Les barbiers du récif du groupe des Anthias, avec notamment les Pseudanthias, ne forment pas à proprement parler une famille : ils appartiennent à la famille des Serranidae, où se trouvent également les mérous. Certaines espèces vivent en solitaire, paire ou trio, mais la majorité des Anthias vivent en groupe formant un harem dominé par un mâle. L'alimentation des Anthias en captivité reste le point délicat de maintenance de ces poissons marins : il faut les nourrir plusieurs fois par jour. (Voir fiche Anthias)

Anthias

Les Anthias forment une sous-famille, certes, mais d'envergure : elle regroupe tout de même 215 espèces répartis entre une vingtaine de genres, dont sept principaux dans la zone intertropicale.
Les traits communs que partagent la plupart des espèces d'anthias sont : une moyenne de 12 cm (de 4 à 20 selon les espèces et le sexe); des couleurs vives (un patron distinctif selon les espèces, mais présentant quasiment tous des variations de teintes roses à magenta et jaunes à oranges) ; une structure sociale omniprésente et codifiée au sein de groupes sexés plus ou moins larges ; un territoire restreint au-dessus duquel le groupe patrouille sans relâche ; un caractère pacifique et plutôt craintif ; et un régime alimentaire constitué de zooplancton.

Le groupe sexé est souvent de type harem, constitué d'un mâle dominant présentant un patron de coloration distinct et souvent spectaculaire, parfois d'un à deux mâles secondaires reconnaissable à leurs couleurs plus brillantes que les femelles et un premier rayon dorsal un plus protubérant, et d'un groupe de quelques femelles (jusqu'à une douzaine), plus petites et plus ternes que les mâles. Les Serranidae étant hermaphrodites protogynes, les jeunes poissons sont tous des femelles, en attendant qu'une place de mâle se libère au sein du groupe.

Malgré une grande homogénéité dans leurs caractéristiques, on peut cependant distinguer trois groupes d'espèces disponibles dans le commerce aquariophile :

  • les Anthias issus des pentes récifale ou des tombants, s'ébattant dans des courants parfois violents, entre 10 et 50 mètres de profondeur moyenne : ils vivent à quelques centimètres au-dessus de la couverture récifale, au sein de bancs regroupant de nombreux harems, totalisant parfois des milliers d'individus. Certains bancs sont constitués d'espèces diverses, qui cohabitent. Ils se nourrissent de zooplancton pélagique (œufs de poisson, larves de crustacés…) qu'ils happent au passage dans le courant d'eau. Ce sont principalement les représentants des genres Pseudanthias, Nemanthias et Luzonichthys.

  • D'autre part, il se trouve des anthias plus calmes, qui vivent en petit groupe, voire seulement en paire ou en trio, et qu'on rencontre à de grandes profondeurs, entre 60 et 600 mètres. C'est le cas notamment des Holanthias et Hemanthias. Ses espèces, rarement rencontrées dans le commerce, demandent évidemment un aquarium à l'éclairage diffus et bleuté, en considération de leur habitat naturel.

  • Enfin, on trouve des anthias moins courants et aux mœurs différentes, comme les Serranocirrhitus et les Plectranthias, qu'on confond souvent avec des poissons faucons : ils vivent souvent seuls ou en paire, dans une crevasse rocheuse, et passe un temps considérable à l'entrée de ce territoire dans une attitude d'observation relativement passive. Plus inféodé au benthos, leur régime alimentaire comprend de petites crevettes, des amphipodes, toutes sortes de petits crustacés circulant sur le décor benthique.


Les Anthias ont une réputation de fragilité ; mais, plus que d'être des poissons fragiles sur le long terme, il s'agit surtout d'une grande difficulté d'adaptation à la vie captive. Sujets au stress de la capture et de la confrontation avec d'autres espèces plus agressives dans l'aquarium, non alimentés pendant les jours de transit, beaucoup refusent d'essayer de se réalimenter et de s'acclimater aux aliments inertes. Il faudrait, dans la mesure du possible, offrir aux anthias une acclimatation douce, avec des colocataires de petite taille et pacifiques, et une alimentation variée, riche (additionnée de vitamines et d'acides gras Oméga 3 et 6) et si possible vivante (artémias, mysis…).

Sur le long terme, il faudra veiller à leur très grande dépense énergétique naturelle : tout le temps en mouvement, à patrouiller sur leur territoire et enclins à communiquer entre eux par de nombreuses postures, les Anthias ont un métabolisme très rapide : sur le récif naturel, ils se nourrissent en continu en happant le zooplancton qui passe à leur portée. Il faut autant que possible répliquer cette façon de s'alimenter, en offrant plusieurs repas quotidiens.

Il est rare qu'ils acceptent la nourriture sèche (paillettes ou granulés), même après plusieurs années de captivité.

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